Comment lire une étiquette de Champagne ?

C’est un rituel qui va souvent de pair avec l’ouverture d’un champagne. On observe l’étiquette apposée sur la bouteille ou plutôt sa contre étiquette. On vous aide ici à la déchiffrer.
 
SOMMAIRE

• La marque et son élaborateur
• La teneur en sucre ou le type de champagne
• Le type d’élaborateur
• Des mentions élémentaires et obligatoires
• Quelques mentions facultatives

La marque et son élaborateur

Le Champagne fêtera en 2036 ses 100 ans d’AOC… Cela peut paraître anecdotique, mais ce fut le fruit à l’époque d’une longue bataille de nos aïeux exploitants. Les produits reconnus en AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) sont liés à une origine géographique bien précise, et surtout à un savoir-faire reconnu, à protéger. C’est donc la première mention que vous devez lire sur une bouteille digne de cette appellation : Champagne en caractères très apparents ! A côté du mot Champagne suivra ou précédera très souvent la marque. Attention, le nom donné à la marque n’est pas toujours similaire à celui de l’élaborateur qu’on trouve dans les mentions en plus petit. En effet l’élaborateur pourra décider de mettre sur le marché plusieurs marques.

La teneur en sucre ou le type de champagne

Probablement la notion la plus importante est celle qui vous indique le type de champagne que vous allez déguster et c’est la teneur en sucre qui le détermine. Sept grandes familles de champagne peuvent être distinguées, elles vont guider vos choix, en fonction de vos goûts, de vos accords mets et vins ou du moment à célébrer :
– Brut Nature (aucune adjonction de sucre et moins de 3 grammes de sucre résiduel au litre)
– Extra Brut (entre 0,1 et 6 grammes de sucre au litre)
– Brut (moins de 12 grammes de sucre au litre)
– Extra sec (entre 12 et 17 grammes de sucre au litre)
– Sec (entre 17 et 32 grammes de sucre au litre)
– Demi-sec (entre 32 et 50 grammes de sucre au litre)
– Doux (plus de 50 grammes de sucre au litre)
 

Le type d’élaborateur

Chaque marque de champagne est enregistrée auprès de l’interprofession qui délivre un numéro d’immatriculation à l’exploitant et est composé de 2 lettres et 6 chiffres. Deux lettres mystérieuses sont apposées devant ce numéro et il n’est pas toujours évident d’en connaître la signification. On vous en livre ici la définition pour la plus grande transparence possible pour le consommateur final :

• RM = récoltant manipulant
• NM = négociant manipulant
• CM = coopérative de manipulation
• RC = récoltant coopérateur
• SR = société de récoltants
• ND = négociant distributeur
• MA = marque acheteur

Les Champagnes de la Maison Gremillet sont quant à eux estampillés NM, comme toutes les grandes marques de Champagne. Pour produire un demi-million de bouteilles à l’année, nous comptons sur nos 50 hectares de vignes, mais aussi sur le raisin de 80 viticulteurs partenaires de longue date. En Champagne, on passe le statut NM dés lors qu’on achète plus de 5% de sa propre récolte.
 

Des mentions élémentaires et obligatoires

D’autres mentions auxquelles nous sommes moins attentifs n’en sont pas moins essentielles. Elles sont plutôt explicites comme le volume d’alcool ou la contenance du flacon (en l, cl ou ml), le lieu de l’élaboration, la mention « produit de France », le numéro de lot. Les allergènes (substances pouvant provoquer des allergies ou des intolérances) sont eux aussi mentionnés pour permettre à tous les consommateurs d’être informés sur la présence de sulfites notamment. Toujours en liant avec la santé, un logo propre à la France est dédié aux femmes enceintes pour prévenir de la dangerosité de l’alcool pour le bébé.
 

Quelques mentions facultatives

 
 
Toutes les contre étiquettes ne se ressemblent pas, l’exploitant, une fois passé toutes les mentions légales requises est libre d’y apporter plus ou moins de détails. Le consommateur est souvent curieux de connaître les secrets du breuvage et exige plus de transparence. Ainsi peuvent figurer sur les étiquettes de Champagne le ou les cépages dont est composée la cuvée, le dosage exact en grammes par litres, les dates du tirage et du dégorgement, le nom de la parcelle et quelques éléments techniques de vinification.
 
Mais nul besoin de demander à un chef sa recette pour l’apprécier. Il ne faudrait pas que trop de détails techniques prennent le pas sur le plaisir de la dégustation.